Les ouvrages d’art sont nombreux en France. Vous pouvez en rencontrer n’importe où et bien sûr dans tous les pays. Ils peuvent être des ouvrages d’art ferroviaire, routier ou maritime. Pour les ouvrages d’art routier, ils se divisent en deux catégories soit les ouvrages d’art non courant et les ouvrages d’art courant. Dans cet article, nous vous apprendrons un peu plus sur ce qu’est un ouvrage d’art non courant et surtout sur son utilisation.
Définition d’un ouvrage d’art
En génie civil, un ouvrage d’art est une construction importante ou une infrastructure de grande taille, située dans les différents types d’environnement par exemple : ville montagne, réseau ferré…
À noter qu’il existe toute une famille d’ouvrages d’art. Pour commencer, il y a les plus classiques, ceux qui sont liés à des voies de communication. À titre d’exemples, on peut citer : les ponts et viaducs, les écluses, les tunnels et les structures en élévations. Ensuite, il y a ceux qui servent à protéger les structures contre l’action de la terre ou de l’eau. Pour cela, on retrouve les jetées, les gabions, les murs de soutènement, les perrés et les digues. Et enfin, il y a les ouvrages d’art liés à la retenue d’eau comme les barrages.
Il est aussi important de préciser que les ouvrages d’art sont appelés ainsi parce que ce sont des travaux d’une grande précision, effectués par des ingénieurs spécialisés dans le domaine. D’ailleurs, ce sont surtout des « œuvres d’art » parce qu’elles sont le fruit d’un travail difficile, passionné et issu d’une connaissance et expérience particulière.
Ouvrage d’art non courant : de quoi s’agit-il ?
Comme vous le savez déjà, il existe différents types d’ouvrage d’art à savoir les ouvrages d’art routier, autoroutier, ferroviaire et maritime. Pour faire encore plus simple, si on les catégorise par nature, on retrouve les ouvrages d’art terrestres, montagnards et maritimes.
Lorsqu’on parle d’ouvrage d’art, on entend souvent parler d’ouvrage d’art non courant et courant. Ce sont des termes que vous allez voir uniquement pour les ouvrages d’art routiers. Justement, ces dénominations ont été créées pour différencier les ouvrages d’art routiers du plus complexe au plus simple.
On retrouve une première définition de l’ouvrage d’art non courant dans la circulaire du 2 janvier 1986. Une deuxième définition apparait par la suite, le 27 octobre 1987 et de nombreuses autres circulaires sont reprises comme celle du 5 mai 1994. Selon cette dernière, les ouvrages d’art non courant sont ceux qui possèdent des caractéristiques géotechniques et géométriques particulières et dont la conception a pu présenter des difficultés spécifiques.
Les ouvrages d’art non courants demandant des caractéristiques techniques particulières
Ce sont les tranchées couvertes, les tranchées semi-couvertes dépassant 300m de longueur, les tunnels creusés, les tunnels immergés et les murs de plus de 9 m de haut. Ce sont aussi les ponts qui possèdent un tablier de plus de 1200 m2 de surface totale, les ponts mobiles, les ponts-canaux et les ponts possédant au minimum une travée de plus de 40 mètres de portée.
Les ouvrages d’art non courants présentant des difficultés spécifiques lors de leur conception
Ce sont les ouvrages d’art qui ont été conçus sur des fondations difficiles, sur un terrain à risque de glissements, sur des remblais ou tranchées de grande hauteur. Ce sont aussi des ouvrages d’art qui sont conçus à partir d’une technique ou d’un procédé innovant ou de techniques non codifiées. Leurs conditions d’emploi ne sont pas des plus classiques et peuvent posséder une grande buse métallique d’une ouverture supérieure à 8 mètres ou des voûtes en béton d’ouverture intérieure qui sont supérieures à 9 mètres.
À quoi servent les ouvrages d’art non courant ?
Chaque ouvrage d’art a une fonction qui lui est propre et qui dépend de la fonction de la voie de communication à laquelle il est destiné. Pour faire simple, un ouvrage d’art ferroviaire par exemple a pour fonction de supporter une voie ferrée et un ouvrage d’art routier de supporter une route.
On a parlé des ouvrages d’art selon leur type. Mais alors qu’en est-il des ouvrages d’art en général ? Les ouvrages d’art servent en premier lieu à protéger une voie de communication contre les obstacles naturels et artificiels. Ils servent également à la continuité de cette voie pour les usagers. En d’autres termes, ils permettent aussi de relier deux points distants.
Compte tenu des informations susmentionnées et étant des œuvres de grande envergure, on peut facilement en déduire que les ouvrages d’art non courant sont utilisés principalement pour franchir, sans contrainte et plus facilement, les « obstacles imposants » sur des routes. Les ouvrages d’art non courant permettent aussi de traverser un long chemin grâce à des réalisations à la fois utiles et esthétiques.
