Voyons les infrastructures pouvant être définies comme « ouvrage d’art ». De la construction à la mise en service sans oublier l’entretien, on vous dit tout ! Découvrez également les grands ponts autoroutiers célèbres à travers le monde.
Comment sont construits les ouvrages d’art autoroutier ?
Avant la mise en service officielle d’un ouvrage d’art autoroutier, les étapes sont longues et demandent plusieurs études très sérieuses. Entre la phase de projet et l’inauguration de l’ouvrage, plusieurs années peuvent s’écouler.
Répondre à la fonction d’ouvrage d’art
En premier, l’ouvrage d’art doit répondre à l’un de ces besoins :
- Permettre de franchir un obstacle ;
- Permettre de protéger contre les actions de la terre ou de l’eau ;
- Permettre la transition entre différents moyens de transport.
Si la future infrastructure ne répond pas au moins à l’un de ces critères, elle ne peut répondre au nom d’ouvrage d’art autoroutier (ou routier).
La phase de recherche et d’étude
Si les ingénieurs sont certains que leur projet répondra à l’une de ces exigences, plusieurs phases de recherches et d’études sont menées, afin de déterminer :
- Les conditions climatiques de la région ;
- Le futur trafic généré par l’ouvrage d’art autoroutier une fois en service ;
- Le meilleur matériau ;
- Le type de fixation et de renforcement pour que la construction soit durable.
L’un des défis des architectes est également de proposer un pont à la fois fonctionnel et esthétique. La façon dont il s’intégrera dans le décor et sa forme ont donc autant d’importance que le reste.
La construction
La construction d’un ouvrage d’art est un réel chantier demandant du temps et un important investissement financier. Aussi, même si les ingénieurs et les architectes ont longuement réfléchi à la question, les ouvriers doivent s’assurer de la stabilité de l’ensemble.
Aujourd’hui, ce sont principalement les ponts en béton précontraint et à haubans multiples qui sont privilégiés. Normalement robustes et durables, c’est le bon compris pour un ouvrage d’art autoroutier.
Quelles sont les consignes d’entretien des ouvrages d’art autoroutier ?
Ce serait faire fausse route que de croire qu’une fois la construction achevée l’ouvrage d’art autoroutier est terminé. C’est d’ailleurs tout le contraire ! C’est en effet au moment de sa mise en service que tout le travail de longue haleine commence.
L’enjeu est de s’assurer de la solidité du pont, de l’état de la route et de la résistance des fixations et différents supports sur le long terme. Aussi, parce qu’automobilistes, poids-lourds et motocyclistes cohabitent, les travaux sur la voirie des ouvrages d’art autoroutiers sont contrôlés de près.
Plusieurs institutions publiques veillent d’ailleurs à la surveillance de telles infrastructures :
- Le ministère de la Transition écologique et solidaire ;
- Le ministère de la Cohésion des territoires ;
- Le CEREMA, le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement ;
- L’Instruction Technique de Surveillance et d’Entretien des Ouvrages d’Art.
C’est cette dernière qui fixe les différents contrôles sur le réseau de routes et d’autoroutes en France :
- Un contrôle annuel ;
- Une évaluation en moyenne tous les trois ans ;
- Un bilan complet tous les six ans.
Entretenir les infrastructures est une lutte permanente contre la dégradation des routes et pour la bonne circulation de tous.
Quels sont les autres types d’ouvrages d’art ?
Parce qu’un pont autoroutier ne répond qu’au premier usage : permettre de franchir un obstacle, d’autres ouvrages d’art ont été construits, et sont en phase de projet, pour répondre aux deux autres besoins. Notons aussi que les tunnels sont des exemples d’ouvrages d’art permettant de franchir des obstacles.
Les ouvrages d’art parfaits pour « protéger contre les actions de la terre ou de l’eau » sont les murs, les barrages, les tranchées couvertes ou encore les digues.
Enfin, pour la dernière nécessité, celle d’assurer « la transition entre différents moyens de transport », retrouvez, entre autres, les différents ouvrages portuaires comme les quais, les jetées ou bien les écluses.
Nous en avons très peu parlé, mais n’oublions pas que les ouvrages d’art peuvent aussi supporter des voies ferrées. Ce sont alors des ouvrages d’art ferroviaire.
Tout comme les ouvrages d’art autoroutiers et routiers, les contrôles et les normes sont nombreux et des travaux-publics réalisés lorsque cela le demande.
Quels sont les ouvrages d’art célèbres ?
Ainsi, parce que les ouvrages d’art sont très nombreux, ils sont autant représentés à travers le monde. Même s’ils répondent tous à l’une des fonctions d’un ouvrage d’art, certains offrent de belles prouesses techniques.
Le pont le plus long du monde est ferroviaire, se situe en Chine et mesure un peu plus de 16 km. L’ouvrage d’art autoroutier, quant à lui, est le Viaduc Saïgon – Trung Luong, mesurant 16 km et se situant au Viêt Nam. En France, les ouvrages d’art autoroutier les plus connus sont, le très célèbre Viaduc de Millau ou encore le pont de Normandie.
D’autres infrastructures (piétonnes, routières, autoroutières, ferroviaires…) sont également célèbres à travers le monde comme :
- Le Tower Bridge à Londres ;
- Le Pont du Golden Gate en Californie ;
- Le viaduc de Garabit.
Et vous, quel pont célèbre aimeriez-vous traverser ?