Les ouvrages d’art non courant diffèrent des ouvrages d’art courant par leurs particularités : constructions de grandes tailles et aspect visuel avec esthétique propre. Ils font partie du patrimoine routier et doivent être contrôlés et entretenus régulièrement. En effet, les grands d’ouvrages d’art non courant que vous pouvez encore voir de nos jours sur nos routes sont toujours en service grâce à un entretien permanent et régulier. Comment se passe l’entretien d’un ouvrage d’art non courant ? Les réponses à cette question dans cet article.
Ouvrage d’art non courant : rappel
Un ouvrage d’art non courant est une construction routière de grande taille. On les trouve sur les routes de manière à protéger les voies de circulation ou de communication auxquelles ils sont liés. Un ouvrage d’art non courant se différencie des ouvrages d’art courant essentiellement par sa taille. D’ailleurs, les ouvrages d’art non courant ont presque tous des tailles exceptionnelles. À titre d’exemple, on peut citer le viaduc de Millau.
Un ouvrage d’art non courant a le même rôle et la même fonction que n’importe quel autre ouvrage d’art. Outre le fait qu’il protège la route à laquelle il est lié, un ouvrage d’art non courant permet aussi aux usagers de franchir les obstacles naturels et environnementaux.
L’action préventive des ouvrages d’art non courant
Avant l’entretien ou l’action curative des ouvrages d’art non courant, les professionnels chargés de l’entretien réalisent aussi des actions préventives pour éviter et anticiper les éventuelles dégradations que peut subir l’ouvrage d’art. D’ailleurs, une action préventive est parfois bien plus économique et souvent plus efficace qu’une action curative.
Les ponts routiers en France représentent à eux seuls un total d’environ 250 000 ouvrages. Il est bien évidemment impossible de donner un nombre exact des ouvrages d’art non courant et parmi ce grand nombre, de connaitre un par un leurs caractéristiques respectives. Ainsi, pour limiter les dépenses lors de l’entretien de tous ces ouvrages, il est toujours nécessaire d’effectuer des actions préventives.
La gestion des ouvrages d’art non courant
Lorsqu’il est question de gestion d’ouvrage d’art, le maitre d’ouvrage a une responsabilité très importante. En effet, tous les ouvrages d’art qui relèvent de sa compétence sont sous sa responsabilité que ce soit en matière d’organisation de la surveillance ou tout simplement de l’entretien. Bien que les ouvrages d’art fassent partie du patrimoine du pays, le premier responsable est avant tout le concepteur suivi de tout le personnel qui intervient régulièrement.
À noter que la surveillance d’un ouvrage d’art consiste à suivre l’évolution de ce dernier à partir d’un état de référence. Le maitre d’ouvrage a précisément plusieurs rôles à exercer, à savoir :
- Définir les conditions de recensement des ouvrages ;
- Définir le calendrier et les processus des visites ;
- Gérer, stocker et analyser les informations ;
- Assurer et vérifier les éventuelles réparations ;
- Contrôler la réalisation de l’entretien.
Si un ouvrage d’art non courant fait face à des risques avérés, il est nécessaire d’assurer une surveillance renforcée.
L’entretien des ouvrages d’art non courant
L’entretien des ouvrages d’art non courant doit avant tout être effectué par des professionnels de la conception de ce type d’ouvrages. Ces derniers sont aujourd’hui nombreux à être formés spécifiquement afin de proposer leurs services sur tous les types d’ouvrages.
L’entretien des ouvrages d’art comporte des étapes clés indispensables. Premièrement, les professionnels doivent effectuer une étude documentaire. Il s’agit de retracer l’identité ainsi que l’histoire de l’ouvrage d’art concerné. Comme vous le savez déjà, les ouvrages d’art non courant sont les plus exceptionnels et les plus imposants, donc les plus complexes à étudier. Leur maintenance et leur entretien doivent uniquement être confiés et effectués par des professionnels. Ils devront effectuer une étude antérieure, connaitre tous les aspects techniques de l’ouvrage et effectuer un plan détaillé des opérations à effectuer.
Une inspection complète de l’ouvrage doit également être effectuée. Par exemple, une inspection visuelle peut permettre de voir les problèmes extérieurs de l’ouvrage comme des éclatements, la rouille ou les fissures. Quant à l’inspection détaillée, il s’agit surtout de se concentrer sur la bonne santé de l’ouvrage et de son évolution. Dans les deux cas, le travail consiste uniquement à observer les dégradations de l’ouvrage.
Ensuite, un diagnostic s’impose pour évaluer l’origine des précédentes dégradations. Pour ce faire, le travail nécessitera l’utilisation de moyens scientifiques comme l’emploi des outils de mesure non destructif : le radar, le ferroscan, ou des prélèvements directs d’échantillons de l’ouvrage pour une étude en laboratoire.
Finalement, grâce à toutes ces étapes, les professionnels pourront dresser et établir un programme de travaux de réhabilitation ou de réparation de l’ouvrage d’art non courant.